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Les échecs

Le contexte

L’implantologie est une discipline parfaitement validée scientifiquement depuis une trentaine d’années.

Toutes les équipes rodées (15 à 20 ans d’expériences a minima) présentent des résultats proches de 97 % de réussite, avec des systèmes implantables différents.

CECI EST DONC BIEN LA PREUVE QUE L’EQUIPE ET LE SAVOIR-FAIRE SONT PLUS IMPORTANTS QUE L’IMPLANT LUI-MEME.

Alors pourquoi rencontre-t-on autant de situations d’échecs ?

Ils se sont en effet multipliés de façon très importante depuis plusieurs années.

Pourquoi ?

Les raisons nous semblent multiples :

    • Les praticiens pratiquant l’implantologie sont de plus en plus nombreux ;
    • Leur formation est très souvent insuffisante (certains praticiens ont une formation d’une soirée, parfois effectuée lors d’un soi-disant séminaire de deux ou trois jours, payée en général par un industriel…) ;
    • Certains industriels essaient de faire croire à des praticiens débutants qu’ils peuvent pratiquer l’implantologie du jour au lendemain et que grâce à l’utilisation de leur système, le succès leur sera assuré. Certains praticiens naïfs sont piégés par ce type d’affirmation ;
    • Croyant que l’on peut tout faire, certains praticiens vont beaucoup trop vite, ne préparant pas la bouche de leurs patients, et les implants sont parfois placés dans des sites inflammés, voire infectés ou encore à côté de dents infectées… L’échec est alors assuré !
    • L’époque actuelle étant caractérisée par la rapidité dans tous les domaines, d’autres praticiens imaginent que l’on peut toujours placer la prothèse sur les implants le jour de la chirurgie (principe nommé « mise en charge immédiate »). C’est d’ailleurs l’un des arguments clés des sites internet qui encouragent le tourisme dentaire. Certains fabricants n’hésitent pas à affirmer que « leur implant » permet de pratiquer de la sorte (sans aucune preuve scientifique). Quelques situations cliniques très rares peuvent bénéficier de ce principe (notamment certains édentés totaux). Dans les autres cas (donc contre-indiqués à la méthode), les problèmes, voire les échecs, sont inévitables ;
    • Bien d’autres causes d’échecs pourraient être évoquées. Parmi les plus fréquentes, on retrouve très souvent des fautes d’asepsie, un échauffement de l’os au moment du forage osseux, la mise en place sur l’arcade dentaire d’implants présentant des positions ou des axes totalement inadaptés à la réalisation d’une prothèse équilibrée et fonctionnelle.

Conséquences

Conséquences des échecs en implantologie :

  • L’échec en implantologie se traduit la plupart du temps par des pertes osseuses relativement importantes évoluant très rapidement.
  • En effet, l’implant ne présente pas de ligament le reliant à l’os comme une dent naturelle.
  • De ce fait, les processus de défense de l’organisme vis-à-vis d’une inflammation ou infection se déclenchent quasiment systématiquement lors de l’échec ; la perte de substance sera donc beaucoup plus rapide.
  • Lors de l’échec, l’attitude thérapeutique doit être très rapide et radicale : l’implant doit être le plus rapidement éliminé afin de limiter la perte osseuse.
  • Dans la quasi-totalité des cas, la perte osseuse générée devra être ultérieurement réparée grâce à une greffe osseuse réalisée soit à partir d’un prélèvement osseux chez le patient (autogreffe), soit à partir de biomatériaux.

Fracture d’un implant

Echec suite à la fracture d’un implant :

  • Nous avons déjà dit plus haut que la prothèse sur implant devait être parfaitement équilibrée et que les implants devaient être suffisamment nombreux pour rendre le traitement pérenne.
  • Dans les situations cliniques où ces deux impératifs ne sont pas respectés, il est fréquent de voir au fil du temps des implants se fracturer suite à une fatigue du métal trop importante.
  • Dans ce cas, l’implant est en général parfaitement cicatrisé (ostéointégré) et sa dépose impérative génère en général une perte osseuse relativement importante qui doit parfois être compensée par une greffe osseuse.