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Risques des traitement a l’étranger

Le suivi des opérations effectuées à l’étranger :

À l’inverse des chirurgies plastiques ou esthétiques pour lesquelles une seule intervention bien menée permet de corriger le défaut corporel et pour lesquelles aucune maintenance n’est nécessaire, les implants et la prothèse sur implants doivent faire l’objet d’une maintenance régulière et, même lorsque tout va bien, nécessitent des petites « réparations », devenant plus importantes avec le temps :

  • La maintenance :

Elle consiste à prendre des radiographies des implants tous les 6 mois pendant les 2 premières années, puis tous les ans après. Ces radiographies permettent de contrôler le niveau de l’os par rapport aux implants et de révéler toute perte d’os, permettant de détecter un « déchaussement » de l’implant et d’apporter les corrections nécessaires, le plus souvent par un détartrage (obligatoire tous les 6 mois) et un contrôle de l’hygiène.

  • Les petites réparations :

Il s’agit de corriger les éventuels « éclats » de la céramique, de les repolir, de remettre en place les « bouchons » masquant les passages de vis dans les cas de prothèses vissées, de resceller certains éléments de prothèse dans les cas de prothèses vissées-scellées, et d’effectuer d’autres corrections mineures.

Contrairement à une idée reçue, il faut savoir que ce n’est pas la mastication qui apporte le plus de contraintes aux prothèses, mais la déglutition « à vide » que l’on réalise inconsciemment, en moyenne 1 500 fois par jour…, et qui nécessite un contact serré entre les mâchoires faisant énormément travailler les dents et les prothèses, sur dents ou sur implants. 
Cet entretien est donc obligatoire.

Dans ces deux cas, qui va se charger de cela ?

  • Les cas d’échec total ou partiel :

La technique des implants dentaires montre aujourd’hui un taux de succès de 95 %, ce qui génère mathématiquement un taux d’échecs de 5 %. On peut facilement lister ces échecs :

La mauvaise cicatrisation de l’implant

C’est l’échec le plus fréquent, l’implant ne « prenant » pas correctement dans l’os. Après les quelques mois de cicatrisation, le praticien constate, au désenfouissement des implants, qu’un ou plusieurs implants n’ont pas correctement cicatrisé. Il est alors nécessaire de déposer ce ou ces implants. La doctrine comme la pratique nous apprennent qu’un nouvel implant peut être mis en place avec succès après 6 semaines dans le même site et laissé à nouveau enfoui pendant quelques mois avant d’être utilisable.

Le plus souvent, la remise en place de l’implant défectueux se fait gracieusement par le praticien ayant réalisé l’intervention initiale.

Dans le cas d’implants réalisés à l’étranger, 
Qui prend en charge les 2 nouveaux séjours nécessaires, imprévus au départ ? 
Existe-t-il dans le contrat de départ une clause précisant ce point ? 
Existe-t-il même un contrat de départ ? 
Existe-t-il une information du patient sur ce sujet ?

Les troubles de l’enfouissement

Pendant la période d’enfouissement de l’implant, peuvent survenir des petits troubles comme des inflammations très localisées de la gencive, la nécessité de corriger la prothèse provisoire, le plus souvent amovible, pouvant blesser la zone implantée, la remise en place de la vis de protection du filetage de l’implant et autres soucis mineurs, mais nécessitant l’intervention d’un praticien.

Dans le cas d’implants réalisés à l’étranger, 
qui s’occupe de ces interventions mineures ? 
Nécessitent-elles un nouveau voyage ? 
Existe-t-il un correspondant de la clinique étrangère à proximité du domicile du patient ? 
Cela est-il précisé dans le contrat écrit au mieux ou verbal au pire existant entre le praticien et le patient ? 
Quel praticien honnête prendra en charge ces interventions mineures sur un travail qu’il n’a pas réalisé, engageant bien évidemment sa responsabilité professionnelle totale sur cette simple correction et pouvant être impliqué en cas d’échec de la thérapeutique (et le seul implicable, le praticien responsable étant à l’étranger…) ?

Les effets négatifs dans les 6 mois

Après la mise en place de la prothèse, peuvent apparaître, pendant cette période cruciale de fonctionnement des implants, des sensibilités à la mastication, des dénudations de la gencive sur un ou des implants. Il peut s’avérer nécessaire de procéder à des corrections éventuelles de la teinte ou de la forme des dents, des ajustages de l’occlusion (rapport entre les mâchoires pouvant évoluer dans le temps), et autres ajustages de départ, toutes choses très facilement corrigées par le praticien responsable du travail s’il est à proximité.

Dans le cas d’implants réalisés à l’étranger, 
qui s’occupe de ces corrections mineures ?

  • La responsabilité du praticien en cas de mauvaise exécution

Il arrive qu’un patient ne soit pas satisfait du travail réalisé et qu’il soit obligé d’engager une procédure judiciaire, afin de faire valoir ses droits. En France, cette démarche est simple et bien codifiée:

  • par l’intermédiaire d’un avocat (souvent pris en charge par la garantie judiciaire du patient), le patient obtient d’un Tribunal de Grande Instance une ordonnance de référé nommant un expert chargé d’évaluer le travail réalisé.
  • Les indemnisations éventuelles sont prises en charge par l’assurance en responsabilité civile professionnelle du praticien, obligatoire en France pour pouvoir exercer.
  • Cela permet au patient de percevoir une juste réparation, même en cas de défaillance « financière » du praticien.

Qu’en est-il pour des implants réalisés à l’étranger ? 
Quelle juridiction doit être saisie ? 
Le praticien étranger a-t-il une assurance en responsabilité civile professionnelle ? 
La garantie judiciaire prévue dans la plupart des contrats d’assurances en France joue-t-elle à l’étranger ? 
Une procédure nécessite-t-elle de nouveaux séjours hors de France ?

  • Le renouvellement des prothèses dans le temps :

La durée de vie moyenne d’une prothèse est de 12 à 15 ans et son renouvellement nécessaire. En revanche, l’expérience clinique montre que les implants ont une durée de vie nettement supérieure, pouvant dépasser les 30 ans (recul actuel de la technique employée aujourd’hui), et vraisemblablement plus… 
Il sera donc nécessaire de refaire dans le futur des prothèses à bout de souffle sur des implants en pleine forme…, à condition bien sûr de trouver les pièces s’adaptant sur les implants mis en place !

Les implants placés en France sont le plus souvent fournis par de grandes compagnies internationales assurant le suivi des pièces de prothèse dans le temps, ce qui permet au praticien ayant réalisé le travail initial, ou à tout autre praticien de refaire la prothèse. 
La traçabilité des implants est d’ailleurs obligatoire en France, permettant au patient d’être informé du type d’implant placé, du fabricant de l’implant et de la nature de la connexion prothétique, ce qui explique peut-être le prix plus élevé de cette technique dans les pays utilisant des implants contrôlés !

Qu’en est-il des implants mis en place à l’étranger ? 
Qui les fabrique (et pourquoi sont-ils si peu chers) ? 
Quelle est la nature de leur connexion prothétique ? 
Est-on sûr de trouver des pièces adaptables après 15 ou 20 ans ? 
Faudra-t-il déposer des implants en bon état et les remplacer, faute de trouver des pièces de rechange ?

L’actualité récente a montré que certaines compagnies d’aviation peu scrupuleuses utilisant des pièces nettement moins chères originaires de pays à bas coût de main-d’oeuvre étaient à l’origine de crashs meurtriers par souci d’économie… La qualité a un prix…

 

Alors, prothèses et implants moins chers à l’étranger, oui mais… après s’être posé les quelques questions qui précèdent et avoir trouvé des réponses fiables à court, moyen et long terme sur ce sujet.